A 6400 dollars, son cours a été multiplié par plus de six cette année mais, contrepartie, sa volatilité a aussi doublé.
A 6.400 dollars, le bitcoin connaît une année exceptionnelle. Sortie de l’ombre de l’économie informelle depuis plusieurs années, la leader des devises cryptographiques est devenue l’actif spéculatif fétiche de nombreux investisseurs. La crise en Espagne a pu lui redonner du tonus car cette monnaie surfe sur les crises et les 10.000 dollars semblent désormais à portée de main dans les semaines ou mois à venir.
L’annonce mardi par le Chicago Mercantile Exchange du lancement au dernier trimestre, de contrats à terme sur le bitcoin va permettre d’étendre la base d’investisseurs. Elle traduit aussi l’inexorable financiarisation du bitcoin .
Sa volatilité avait baissé depuis 2011 , mais elle a de nouveau progressé cette année avec l’envolée du marché des devises 2.0 et « jetons », et la multiplication par plus de six du cours du bitcoin à 6.150 dollars. Sa volatilité quotidienne a près de doublé en 2017 . Si elle avait continué sur sa pente descendante et au même rythme, sa volatilité aurait atteint celles des grandes devises en 2019-2020, selon une étude. Mais c’était sans compter la bulle des « ICO » .
Les annonces macroéconomiques aux Etats-Unis, Chine et Europe ont un impact sur la volatilité du bitcoin, ce qui peut signifier que son comportement se rapproche progressivement de celui d’une devise traditionnelle. Toutefois, le bitcoin est encore près de 30 fois plus volatil que l’euro , dollar ou yen.
Actif spéculatif ou devise
Pour l’instant, la trop forte volatilité du bitcoin est un frein à son utilisation comme monnaie . Cette volatilité particulière , est marquée par un nombre élevé de mouvements extrêmes , des séances de très fortes hausses ou baisses .
Attirés par l’exubérance irrationnelle des « ICO », les spéculateurs se détournent du bitcoin pour aller faire fortune sur les « jetons ».
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